La violence est la raison de ceux qui ont tort. [Pv Claire]

La journée se terminait lentement. Le soleil descendait à l'horizon, laissant des ombres lugubres sur le paysage. Un petit vent plutôt frais faisait danser la poussière qui recouvrait les allées du grand parc. Assis sur un banc, suçotant le morceau de pomme qu’il venait de croquer, ses écouteurs sur les oreilles, les mains dans les poches, les jambes étalées, il regardait passés les gens devant lui.

Ces richards qui venaient de finir leurs journées de travails ‘éreintantes’, qui passaient par le parc pour éviter d’attendre trop longtemps dans un taxi, les petits gosses et les étudiants qui rentraient des cours qu’ils venaient de finir et les amoureux, les pires, qui se faisaient du bouche-à-bouche sur leurs bancs, qui se roucoulaient des mots doux et se coller l’un à l’autre, étalant au monde leurs amours qui sera finit dans quelques jours. Ils pullulaient, surtout à cette heure là. Répugnant, il n’aimait vraiment pas les gens qui s’aimaient comme ça, bon pour les petites filles qui croyaient encore en l’amour et aux rêves.

‘Peuh !’

Cracha t-il, avant de remordre dans sa pomme. Il les entendait se dire des mots doux, des promesses, des vues du futur, et même des fois, des déclarations. Mais aujourd’hui, il n’était pas là pour eux, nan, il attendait que les gens commencent à partir du parc, qu’il y est beaucoup moins de monde. Les tout-petits avec leurs mères commençaient à rentrer chez eux, un bon repas chaud et peut-être une histoire et au lit. Avery aurait aimés tant de fois se retrouver à leurs places, devoir ranger sa chambre, subir les sermons d’une mère et une ou deux taloches de temps en temps pour avoir rien qu’un peu de l’amour d’une mère.

Les yeux dans la vague, il les regarda disparaître dans le clair-obscur que provoquait le soleil couchant, les yeux mi-clos, il attendait. Voyait quelques gosses courir ou faire du skate-board, rouler au milieu d’un attroupement de pigeons qu’avait provoqué une petite bonne femme et son paquet de graines. Les monsieur et dames importants qui couraient, une mallette dans une main, un portable dans l’autre. La vie identique de Central Park. Un homme de la police monté, passa à proximité, il commençait à faire nuit, et sa bande de voyous arrivait en même temps qui désertaient les autres.

C’est au moment ou il regardait une bande de gosses à la mine patibulaire qu’il l’a vit, une jeune femme, blonde, il avait un mauvais souvenir des blondes, surtout avec cette Jessica, une vraie brute, mais celle là, aucune mauvaise onde ne s’en dégageait, elle paraissait totalement inoffensive. La laissant le dépasser, il avala le morceau de pomme qu’il mâchait, puis jeta le trognon de celle-ci dans une poubelle à proximité avant de se lever quand elle commença à disparaître, pas trop près, il l’aurait avant la fin du parc.

Avec un mauvais sourire qu’il cacha derrière le col de sa veste, il la suivit à pas mesurés, essayant de faire le moins de bruit possible, ce qui était particulièrement difficile sous le gravier qui crisser sous ses pieds. Il se concentrait sur ses pas et plus sur la jeune femme, quand il faillit lui rentrer dedans, elle venait de s’arrêter.

‘Hé !’

Il était tard, très tard. Claire n'avait pas vu l'heure passer. Elle s'était levée tôt, elle avait eu beaucoup de mal à dormir à cause de cette agression et de la rencontre avec Nikki. Enfin, elle n'avait rien à faire et avait décidé de faire un petit joggin à Central Park. Elle était venue en bus, MP3 sur les oreilles, short gris et tee-shirt blanc, casquette et queue de cheval. Une tenue très simple mais idéal pour courir. Elle avait besoin de se désaltérer, quand le bus s'était stoppé à l'arrêt le plus proche de Central Park, elle avait pris son sac, éteint son baladeur et était sortie. Elle avait regardé autour d'elle puis avait traversé la rue pour entrer dans le Parc qui était déja bondé bien qu'il était plutôt tôt. Des piques-niques improvisés sur l'herbe par des couples avec ou sans enfants.

Elle mis son sac sur son dos, son baladeur retrouva sa place sur ses oreilles, elle mit une chanson bien motivante puis se mit à courir en regardant droit devant elle. Elle essayait de ne pas faire trop attention aux vélos qui passaient à côté d'elle, les mères et leurs enfants qui se promenaient etc... cette normalité qu'elle trouvait si étouffante depuis quelques jours, peut-être parce que cet adjectif "normal" ne lui correspondant plus alors qu'elle avait toujours été persuadée d'être ce qu'il y a de plus normal. Elle avait couru une bonne heure avec une petite pause de cinq minutes, avant de s'arrêter et de se laisser tomber dans l'herbe. Elle retira sa casquette et la posa sur son visage après avoir bu une gorgée d'eau. L'endroit où elle s'était arrêtée était désert, c'était une parcelle un peu retirée et isolée du parc. Elle s'endormi comme cela. Ce n'était que quelques heures plus tard qu'elle s'était réveillée en sursaut. Son premier reflexe étant de voir si elle n'avait rien perdu. Non, tout était là. Voilà l'explication, épuisée elle s'était endormie et avait rattrappé la dose de sommeil qui lui manquait.

Elle se leva puis décida de marcher jusqu'à la sortie. L'endroit n'était pas très rassurant le soir, c'est pourquoi elle accéléra le pas. Elle mis son MP3 sur ses oreilles après avoir remis sa casquette, il commencait à faire frisquet, elle se dirigeait toujours vers la sortie, sans se retourner. Elle passa devant une bande de sales gamins puis devant un jeune homme, seul, assis sur un banc il mangeait une pomme en la regardant passer. Elle continua de marcher en le regardant un peu de biais mais elle arrêta assez rapidement en continuant de tracer. Elle avait toujours son MP3 sur les oreilles mais un bruit vint jusqu'à ses oreilles, par-dessus la musique, des crissements, des bruits de pas sur le gravier, ce n'était pas les siens ils n'étaient pas synchros à elle. Elle retira une des oreillettes de son MP3 puis s'arrêta avant de se retourner et de se retrouver nez-à-nez avec le jeune homme qu'elle avait apercu sur le banc un peu plus tôt. Surprise de se retrouver à 10cm de son visage, elle se recula et le jeune homme lanca un "Hé!" désinvolte. Elle le regarda et lui demanda presque instantanément:

Un problème?

Ce n'était pas très agréable comme réponse, elle l'avouait mais elle se sentait mal à l'aise ces derniers jours, surtout depuis que son père lui ait parlé de cette compagnie. Elle se sentait observée, suivie et se demandait si elle ne devenait pas parano. Ce qui avait été démenti lorsqu'elle s'était fait agresser dans le vestiaire de son lycée la veille. Bref, elle était face à ce jeune homme, qui avait une allure un peu froide et qui, vu l'heure tardive, paraissait plus menacant que jamais aux yeux effrayés de Claire.

La jeune fille s’arrêta d’un coup, elle avait enlevé l’un de ses écouteurs de son MP3 des ses oreilles. Quand il faillit l’emboutir, la demoiselle se retourna, elle se trouvait à 10 cm de son visage, ne pouvant retenir un pas de recul, elle l’apostropha presque tout de suite. Avec un sourire, Avery s’humecta les lèvres.

Un problème?

La jeune femme avait des grands yeux bleus ou on voyait une lueur de peur malgré l’ombre que faisait la casquette. Elle était peu habillé, un petit short gris et un débardeur blanc, il commençait à faire frisquet dehors, et Avery ne put retenir un frisson, malgré sa veste. Maintenant, il fallait trouver un moyen de se justifier sur le fait qu’il la suivait, ou alors l’attaquait tout de suite, mais elle aurait sûrement la puce à l’oreille s’il se mettait à fouiller dans ses poches à la recherche du canif, il n’avait pas eu le temps de récupérer son poignard que la dénommée Jessica avait planté dans le mur.

Enlevant son casque des ses oreilles, il n’avait pas mis de musique, tout simplement parce qu’il n’en avait pas qui correspondait avec l’humeur du moment, il aimait écouter de la musique en fonction de sa journée, mais là, il n’était ni triste, ni en colère, plutôt insatisfait, il n’avait pas réussi à choper quelqu’un pour le détrousser et son pouvoir faisait des siennes, donc il évitait de bouger.

Son tibia et son poignet gauche le faisait encore souffrir, elle n’y était pas allée de main morte, la furie. Mais il avait gardé la photo du gosse et à chaque fois qu’il la sortait de sa poche, il ne pouvait s’empêcher de lui demander ou il se cacher.

‘Aucun problème… Je rentrais chez moi… Si je puis me permettre, vous n’avez pas froid, aussi peu habillée ?’

Demanda t-il, toujours souriant à la jeune femme. Il se méfiait des blondes, maintenant, il avait donc fait un pas de recul, on ne sait jamais, maintenant, on leur apprenait le self-défense de plus en plus tôt. Et on leurs farcissait la tête sur d’éventuels pédophiles qui voudraient les kidnapper. Comme l’autre fille, elle avait sûrement cru qu’il était un pervers… Le sexe ne l’intéressait pas. Les mains toujours dans les poches, il les remuer, à la recherche d’un bonbon ou alors de son canif, il n’allait pas la laisser s’échapper comme ça, son MP3 devait valoir une fortune, et il avait bien besoin de nouveaux écouteurs, les siens ne faisaient du bruit que d’un côté.

[ J'avais écrit une énorme réponse et internet va buguer, ca va pas là chui énervée!! xD ]

Claire avait du mal à croire le jeune homme quand il lui répondit qu'il rentrait simplement chez lui, à vrai dire, ce qui le trahissait c'était son petit sourire sadique et le mouvement frénétique de sa main dans sa poche. Il cherchait quelque chose, peut-être un couteau. Il avait peut-être envie d'agresser Claire pour lui voler des objets de valeur, il avait le profil en tout cas. Il avait l'air froid et distant et cette façon de suivre Claire n'avait rien de rassurant. Pourtant, Claire commencait à suivre la logique de l'agression et étrangement... cela la rassurait. Elle n'avait plus peur de cela, ce qui l'éffrayait c'était tous ces gens qui pouvaient avoir découvert son pouvoir et seulement eux. Les autres, elle ne s'y interessait même plus. Elle ne faisait plus attention à rien et se fixait seulement des questions auxquelles elle voulait des réponses. Il lui demanda si elle n'avait pas froid et elle fit non de la tête. Plus folle & imperturbable que jamais, elle s'avanca vers le jeune homme et c'est lui qui recula, méfiant. Elle ouvrit son sac devant lui et le déposa à ses pieds, bien en vue du jeune homme. Elle continua de s'approcher de lui et se retrouva très proche de ce dernier. Elle glissa doucement sa main sur la sienne, sous l'air perturbé du garçon puis alla jusque dans sa poche. Il avait l'air tellement ahuri qu'il ne remarqua même pas qu'elle venait de sortir une sorte de canif de sa poche. Elle le mis devant le visage du garçon avant de le jeter à la flotte: Désolé mais ça me perturbait que cherches comme ça dans ta poche! Je trouve ça stressant.

Il avait vraiment l'air de ne pas comprendre le comportement de Claire et à vrai dire, elle même ne se contrôlait pas. Elle se laissait complétement aller par son instinct. Elle retira sa casquette et la posa à côté du sac: J'ai beaucoup de mal à croire au fait que tu n'attends rien de moi donc je vais te simplifier les choses. Pour les bijoux, je n'ai absoluement rien, elle montra ses oreilles, ses poignets, ses mains et son cou, téléphone portable non plus, je déteste qu'on me dérange quand je cours, je ne sais même plus où je l'ai mis. Ensuite, aucune marque, ce sont des vieux vêtements que j'ai dû acheter ces vêtements dans un petit magasin pendant les soldes. Pour mon MP3, elle sortit l'objet de sa poche et le mis dans les mains du jeune homme, je te l'offre, il est fissuré et il y a un faux-contact dans le fil des écouteurs, ce malheureux objet avait en effet subit les nombreuses sauts de l'ange de Claire et contrairement à elle, il ne se régenerait pas tout seul. Pour finir, j'ai 20 dollars... je peux t'offrir à manger, ou on peut aller boire un verre, comme tu veux j'ai pas vraiment envie de rentrer chez moi.

Elle se recula alors d'un pas et se posa face au jeune homme comme si elle attendait sa réponse, elle fit comme si elle venait d'avoir une illumination et ajouta:

Si rien ne t'interesse je propose que l'on passe tout de suite au moment où tu te mets en colère et que tu me rues de coups avant de laisser mon corps baignant dans son sang ici.

C'était morbide comme vision et elle n'espèrait pas devoir se régénérer une fois de plus, cela la fatiguait d'avance au lieu de l'effrayer. Elle espèrait que le jeune homme accepte sa proposition d'aller manger quelque chose. Elle savait qu'il ne devait pas avoir l'habitude de ce genre de chose avec ses "victimes" mais bon, elle n'avait rien d'autres à lui offrir et au point où elle en était, elle n'était plus à une mauvaise fréquentation près.

[xD, ça m’arrive assez souvent, c’est pour ça que j’utilise word… >< Vous avez quoi contre mes canifs ?]

Avery pesait que ce serait une proie facile, une fille qu’il aurait facilement, innocente, crédule, naïve, jeune quoi. Il s’attendait à une crise de nerf ou une phrase criée du genre ‘Fais gaffe ! Mon père il est vachement balèze/flic’. Non, elle, elle n’était pas normale, la jeune blonde ouvrit son sac, lui mit bien en vue avant de le poser par terre, juste à portée de main. Surprenant. Puis, avec sa petite main délicate, elle glissa celle-ci dan sa poche, ressortit le canif, et le jeta dans la mare qui se trouvait à côté. Avery le regarda décrire une courbe parfaite avant de faire un gros plouf dans l’eau. Désespéré, qu’est-ce qu’elles avaient tous contre son couteau ?

Désolé mais ça me perturbait que cherches comme ça dans ta poche! Je trouve ça stressant.

Son attention retourna sur la petite blonde qui avait commencée à parler, complètement perdu, Avery l’écouta et la regarda faire son manège. Elle n’avait pas de bijoux, son cou, ses doigts, ses poignets, rien, pas de montre, pas de bracelet, ni de bagues, de collier ou de boucle d’oreilles… Etait-ce vraiment une fille ? Vu les courbes délicates de son corps, oui. Pas de téléphone portable, navrant, mais bon, il ne les utilisait pas, si on voulait lui parler, soit on déposait un mot chez lui, ou alors on le cherchait, si on lui voulait vraiment quelque chose, on pouvait se donner la peine de le chercher un peu, surtout qu’il était souvent au même endroit.

Ses habits n’avaient rien d’extraordinaire à vrai dire, le genre de fringues qu’on trouvait à 1 ou 2 dollars dans un coin de rue, et puis, pourquoi dépenser de l’argent quand on pouvait se servir ? La petite blonde parla de soldes et de petit magasin, oui oui, je te crois. La partie intéressante arriva enfin, elle lui mit le MP3 dans la main en lui précisant bien qu’il était fissuré, qu’il avait un faux-contact dans les écouteurs. Mais cela ne se voyait pas trop, il en aurait peut-être 20 dollars, qui sait ? Puis elle lui dit qu’elle avait 20 dollars sur elle et lui proposait d’aller manger quelque part. A vrai dire, il n’avait pas très faim, après sa pomme, ça allait, il ne se nourrissait correctement que très rarement. Refermant la sur le MP3, Avery la vit reculer et crut pendant une seconde qu’elle allait partir en courant, mais sur son jolie minois, il y avait comme… une illumination, ce qu’on voit sur le visage des prêtres quand ils prient.

Si rien ne t'intéresses je propose que l'on passe tout de suite au moment où tu te mets en colère et que tu me rues de coups avant de laisser mon corps baignant dans son sang ici.

Hum, il ne bastonnait jamais les gosses, sauf celui du toit, auquel il avait patiemment arraché les ongles et les dents avant de… Avery l’avait rattrapé sur un des toits alors qu’il cherchait à descendre, complètement pétrifié. S’humectant les lèvres, il secoua la tête, il préférait une mort propre ou on pouvait rapidement effacés les traces, par ce qu’il y avait toujours les flics qui trainaient par là pour se mêlaient de ce qui ne les regardaient pas.

Avec un drôle de sourire il répondit à la jeune femme.

‘Vu que tu n’as pas de clés, tu dois être venue par un transport en commun, si tu me payes à manger, comment tu vas rentrer chez toi ?’

Claire avait fermé les yeux en attendant la réponse qui se manifesterait peut-être par un bon coup de poing mais non, rien du tout. Elle ouvrit délicatement les yeux puis se retrouva un peu plus proche du garçon qui avait fait un léger pas en avant. Il l'avait écouté parler, et avait refermé sa main sur le MP3 qu'il mis dans sa poche. Pas de problème, si elle l'avait mis dans ses mains c'était pour ça, elle peut se passer d'un MP3 avec autant de problèmes que le sien ces derniers temps. Elle souria en voyant le garçon sourire aussi, presque fier de ce qu'il allait dire.

Elle le trouvait mignon, puis il était patient et calme, elle trouvait ça "drôle" pas au sens humouristique mais au sens où il était plutôt original. C'est vrai que trouver son agresseur mignon et original n'était pas vraiment commun mais bon, Claire n'était pas une fille commune et elle le savait pertinemment, surtout depuis la découverte de ce fameux pouvoir. Il lui dit alors, que vu qu'elle n'avait pas de clés et peu d'argent, si elle lui payait à manger elle ne pourrait plus rentrer par les transports en commun. Claire y avait bien pensé, il restait peut-être un ticket au fin fond de son sac mais sinon ce n'était pas grave et elle le lui dit:

Je t'ai précisé tout à l'heure que je n'étais pas vraiment pressée de rentrer chez moi alors je pourrais tout aussi bien rentrer à pied.

Elle était sérieuse, elle venait de dormir plusieurs heures d'affilées sur de l'herbe et était assez en forme pour rentrer en marchant, ou peut-être même en courrant. Il ne faisait pas chaud, certes, mais bon, de toute façon à présent elle savait que son soi-disant agresseur partirait avec l'argent et la laisserait se débrouiller à pied. Il pourrait tout de même accepter sa proposition de boire un verre. Elle n'avait nullement l'intention de s'enfuir en hurlant au voleur ni d'aller le dénoncer quelque part ou quoi que ce soit. Juste boire un verre avec quelqu'un qu'elle ne connaissait pas et qui n'allait pas la juger sur son manque total de dicernement et de méfiance de ces derniers jours. Même si ils ne parlaient pas, c'était toujours quelque chose de plus sympathique, enfin, pour elle.

Alors? Tu viens boire un verre avec moi?

Elle disait cela comme la chose la plus naturelle du monde, comme si elle venait de croiser un ami de longue date à qui elle proposait une petite halte avant de se quitter. C'était presque devenu de l'impatience. Elle le regarda dans les yeux avec un petit sourire puis referma son sac pour le remettre sur son dos avant d'ajouter:

Je t'attends... non parce qu'il y a cinq minutes je n'avais pas froid mais là j'avoue que je commence à trouver l'air plutôt frais. Il avait toujours l'air hésitant et elle insista légerement, elle ne voulait pas le mettre sur les nerfs mais elle voulait vraiment qu'il accepte, allez s-il-te-plaît, on dirait que tu as peur que je te mange, tu sais avec mes cinquante kilos toute mouillée, face à toi je pourrais pas faire grand chose donc acceptes au moins de venir boire quelque chose... Elle était souriante et paisible et apparement ca faisait sourire le jeune garçon qui lui faisait face.

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